jeudi 3 juillet 2014

Intentions pour la V12?
 ... m’en souviens plus.






Aucune préméditation encore une fois. Débarquer si possible pas trop tard pour le tirage au sort avant que les morfales se goinfrent. Une certitude, plus de temps à consacrer au gnoo qu’en V11 marquée par un abandon because quasi-burn out.
Si une intention avortée : me retrouver en Asie histoire de changer. Peine perdue, les tirages m’auront poussé une nouvelle fois vers l’Afrique avec le Nigeria, un pays sympa mais pas aussi indispensable à une partie que les énooormes pays vétosaures.




Finalement la ligne scénaristique est vite trouvée, jouer un RP tout ce qu’il y a de plus désuet, allocutions en vieux françois, idéal chrétien néocolonial associé à un idéal chevaleresque portant les grands noms de l’aristocratie. Pour les avatars, pour des raisons qui m’échappent maintenant, je choisis Charles – Edouââârd Ier et son obséquieux grand chambellan, Nicolas de Syrkoza pour lui donner la réplique. Une petite mine d’or ce binôme ! Pas la peine de chercher loin les dialogues.





Perspective 1 : provocation et promotion du christianisme en Afrique …

Comme d’habitude, n’ayant pas envie de jouer en grosses alliances et en salon privé, j’opte pour une ligne extrême fondée sur la provocation qui permettra du jeu en TDN et évidemment des joutes oratoires avec plein d’ennemis.

Le premier « discours d’un roi » de Charles Edouard se voulait polémique, il ne sembla heurter personne...

Alors j’en rajoute une couche… seul le Canadien semble choqué alors que le sud-africain soutient le Roy ! Tudieu ! J’en reste sur mon fondement …

Du coup, le train des réformes (et des provocations) s’accélère … catholicisme religion officielle, latin obligatoire dans toutes les écoles, cours de bonne éducation ou « comment bien servir » sous la houlette de Nadine de Rothschild, polygamie interdite, abstinence préconisée pour les gueux sans richesse afin de limiter la croissance démographique, OPA sur l’entreprise française Banania qui devient sponsor officiel du skipper Wilberforce Lukman, investissement dans l’élevage porcin iberico (dans un Nigéria très musulman) et pour réveiller les morts : interdiction du port du voile dans les lieux publics.
Enfin le tollé ! ahhhhhh que de pouffements derrière l’écran ! Il faut dire qu’il y a en face de bons clients, l’Afghan (Valholl) aux réparties affûtées qui va nous quitter trop tôt, les trop rares mais bien torchés scuds du Bosniaque (Netchaiev).



Entretemps, grâce à une aide financière apportée au Vatican dès 1995 et à la promotion de la chrétienté en Afrique, le Pape Léon XIV (Lipton) apporte au Royaume du Nigéria soutien et reconnaissance à travers deux visites officielles et des discours bienveillants en TDN. La CONSECRATION pour le Royaume !
 
Pour ce qui concerne la lutte contre le communisme, régime athée, la partie tourne tellement vite en cocobashing que … même plus drôle … de toute façon les pays d’Afrique communistes vont vite sombrer dans le néant gnootesque. Seul la Lybie (Merosensei) tiendra jusqu’au bout. Il faut dire que le ténor du-barreau-de-chaise, le grand cigare cubain (Kactus) va tellement chercher à disparaître qu’il réussira de son plein gré. Les rouges perdent ainsi la voix de leur maître.


Dernière réelle provocation, la fonction de directeur de la Banque Mondiale assumée par Don Luis de Garlaza pour « une gestion austère » de l’institution. Austère est un euphémisme. Un seul prêt accordé en 4 sessions. Rigolades avec le Kenyan (Dio) et le Botswanais.

Perspective 2 : refondation de l’idéal chevaleresque ...

La structure féodale du royaume ne pouvait pas faire l’économie d’un Ordre de chevaliers : l’Ordre du Lion de Saint Gérasime (l’histoire de ce lion est intéressante !). Il interviendra une première fois en Zambie avec 10 légions de chevalerie lourde qui tinrent tête hardiment à une nuée d’hélicoptères zaïrois, puis en Espagne etc. Auréolé de gloire, des prieurés nationaux de l’Ordre du Lion seront accueillis dans différents pays alliés PJ et PNJ. Hélas, le projet d’une reconnaissance officielle de l’Ordre par le Vatican auprès des autres Ordres n’aura pas eu lieu à cause du départ de Lipton. Tssss …

Et puis comment refonder l’idéal chevaleresque sans tournoi de chevalerie ? Béhourd et joutes. Un gros succès international avant le passage à l’an 2000 ! Avec présence et bénédiction papale ! Mais trop de boulot, il fût l’unique tournoi organisé dans le royaume. Par la suite l’Espagne sût développer bien mieux que moi et avec grande virtuosité son RP fondé sur les 4 ordres historiques. Le Saint Empire Chrétien en compta donc 5 … après laissé à distance l’Ordre Teutonique polonais dont les effets viraux auraient été désastreux !


Ligne scénaristique 3 : … et fondation d’un empire chrétien rayonnant ….

Au départ, c’était le fils de Charles Edouard, le prince Crépin, qui devait fonder cet empire à travers guerres et  annexions. Une bonne tête pour cet emploi. Mais le roi Charles Edouard, d’origine aristocratique ancienne, est descendant des York (père anglais) et des Bourbons (mère française).
L’Espagnol (le prolifique RPiste Nosh) s’en rend compte et m’informe que la couronne espagnole revient à Juan de Borbòn y Grecia, celui qui deviendra Juan IV L’africain. Yallah ! amen ! A partir de là, l’idée d’empire peut prendre une autre voie. Une voie plus politique et matrimoniale. Charles Edouard va s’éprendre de l’ibérique Dolorès de Càdiz, descendante de Mercedes d’Orléans et cousine du Roi d’Espagne  lors d’une réception officielle. La cour pour la belle va durer longtemps (Nosh peu présent ^^)… et en Espagne les changements radicaux rendent la perspective d’union improbable.
Le dictateur chrétien Christobal de Las Montanas met en exil le Roi Juan et sa cour (dont la belle de Càdiz) sur les îles de Gran Canaria. Le Royaume a toujours été puissant militairement. Après soutien aux rebelles de l’Ordre de Calatrava sous l’autorité d’ Efraim Aguirre, l’opération chauve souris permet d’occuper les îles en une session, de libérer la couronne et de poser les fondations sur lesquelles le Saint Empire Chrétien pourra naître. Il réunit dans un premier temps Espagne et royaume du Nigeria puis le Portugal ( JLegend (avec un Alberto incompréhensible, la marque de fabrique !).

Après le mariage entre Charles Edouard et Dolorès (et décès de Juan-le-débauché sans héritier), c’est leur enfant, Louis, qui devient empereur et héritier des deux couronnes. De nature confédérale, le Saint Empire Chrétien n’impose pas beaucoup de contraintes institutionnelles. La plus importante aura été celle de l’Ost impérial.

Or donc comment assurer le rayonnement du SEC ? En en diffusant les valeurs et en en faisant un acteur international majeur. Et puis il faut bien le dire en s’en prenant aux plus gros pays, bref les plus dangereux et les moins vertueux.
Donc le Zaire dans un premier temps car pays proche. Les griefs ? Ils sont nombreux. Bon déjà, le Zaïre était … gros … oui, il fallait donc freiner ses ambitions d’autant que ce pays refusait d’embrasser les enseignements de notre seigneur … et surtout … il était ben … trop gros … trop puissant et instable. Voilà. Le Zaire (Rolland) vendant des armes de destruction massive un peu partout, le royaume espionne ses conversations. Bingo, le Zaïre pousse la Namibie à attaquer l’Angola, pays allié.

Charles Edouard en apparence flegmatique, ce qui a sans doute fait croire au Zaïre qu’il resterait passif, a confié à son impétueux sénéchal le baron Philippe de Villeret le soin d’organiser une puissante armée du royaume autour de nombreuses divisions de chevalerie lourde et de cavalerie lourde. L’Ost est levé, l’armée espagnole dispose de transports aériens efficaces et des légions de l’ordre de Calatrava et Montesa débarquent en protection. Le premier assaut est décisif. Le Zaïre est à terre, son armée est dispersée et finalement très vulnérable, l’annexion totale en une session est en vue. Les messages d’encouragement fleurissent dans chaque ambassade. Le Royaume a plein de nouveaux « amis » infréquentables (le Kazakh-Dédé qui voit sa vengeance par procuration ou le russe qui voit un ennemi en moins). Le goitre du roi frémit tant il pouffe de rire à la lecture de telles hypocrisies. Les vautours claquent des ailes et se réveillent pour la curée maintenant que la bête est à terre (l’Egypte ^^). Mais la moindre disponibilité de Rolland HJ a été annoncée en salon privé 10 jours auparavant. Il m’informe, la guerre ne peut se poursuivre avec un joueur quasi absent en face, il faut broder une issue au conflit en un temps record. Le Zaïre réforme sa constitution. Il devient une monarchie parlementaire et c’est Crépin qui prend la tête de la nouvelle couronne. Il se voit attribuer les fonctions non négligeables de chef des armées et le Zaire rejoint ainsi le Saint Empire Chrétien.

Ensuite c’est la confédération Helvétique (Antocidas), pays allié depuis longtemps au royaume qui réforme sa constitution pour lui permettre de rejoindre le saint empire chrétien. Une aubaine, c’est un pays actif, puissant malgré sa taille et animé par des personnages au caractère bien trempé et même truculent (sœur Bernadette).

A côté de cela Charles Edouard est intervenu sur des conflits de moindre importance pour protéger des pays alliés et faire régner l’ordre et la paix du christ … (Zambie face aux appétits Zaïrois, Uruguay VS Argentine-Pampa, Congo VS Gabon etc.).

Le dernier quart de la partie sera marquée par une lutte contre ce qui se faisait de plus redoutable : l’axe tsarrazin défendu par des alliés puissants (Iran, Irak, Kazakh etc.). Veto, armées sur vitaminées à la monnaie de singe, les chances de réussite était bien évidemment quasi-nulles dès le départ. Mais l’objectif était d’inquiéter sérieusement leur hégémonie et les obliger à en rabattre sur leurs prétentions territoriales. L’Arabie envahit les E.A.U. c’est le motif qu’il fallait après quelques sessions d’organisation d’un vaste plan en alliances. Dans un premier temps, c’est la Fraternité Africaine qui s’est révélée la plus enthousiaste et résolue. Le fougueux Zambien (un marrant l’animal, je l’ai découvert tardivement) et le Sierra Leone (vieil allié au RP de qualité) étaient prêt à en découdre. Mais ces deux pays étant fragiles, le royaume leur demande de rallier la grande guerre une fois réalisé le soutien des Amériques qui ne viendra pas…

Quoiqu’il en soit, les tsarrazins ont enfin face à eux une réelle menace réelle ou virtuelle ... virtuelle car avec une Australie disparue, une Inde et un Canada absents, une Chine dont je n’ai jamais vraiment compris la ligne, et bien le front Est en Russie était limitée à une action des USA.

En vrac :
- que de messages envoyés par l’Indonésie (Nemo) dont certains copié collé (le fameux « où en sommes-nous de nos relations? » envoyé à tous les PJ, saloupio !). Et que de manœuvres pour essayer de me faire parler, de récupérer et recouper des infos ! ;-)

- la quenelle zambienne en fraternité africaine … il a osé …

- Pampa peut être très drôle quand il reste zen. Sinon …

- Beau RP du Bouthan (Snake), dommage qu’il ait déserté la partie … (pour le bac à sable en plus ? pfff…)

- Mordryl, notre taupe allemande dans la FOI. On pouvait compter sur elle pour relayer des discours entretenant la paranoïa ! ;-)

- Colombie (Mounis) : de très belles proses par ambassade, à quand la TDN ?

- pour les autres pays non cités, point de snobisme, il s’agit de pays avec lesquels j’ai eu trop peu d’interactions pour faire des commentaires intéressants, des pays parfois très repliés sur les alliances privées ou orientés d’abord vers la diplomatie et jeux d’alliances dans lesquels je n’avais pas ma place. Avec à la place d'honneur le Tsar (Aerius) et ses légions de tsarrazins, néologisme de circonstances.
Pourtant certains ont du bagou comme le finlandais, du potentiel l’animal. Mais quelle idée d’être coco ?!

- Ah oui, entre le ying et le yang, la fameuse mystique du gravier du RP coréen de début de partie!

Au final une V12 qui du point de vue nigériocentré était animée jusqu’au bout et de bonne tenue. Pas de (réel) psychodrame pour cette V12. Des interactions sympas avec amis et ennemis.























Article sur le Behor qui rassembla un grand nombre de pays chrétiens.



Lagos – 1er décembre 1999 - 20h :

En direct du Palais Royal de son altesse Charles Edouard I.


Aujourd'hui à tierce, sa sainteté le Pape a célébré, secondé par l’archevêque d’Abuja Basil Soyinka, une grande messe en l’honneur du tournoi. Il a accepté ensuite de bénir quelques champions impressionnés par le saint père.

C'est à none que le tournoi a enfin commencé. Et c’est avec la grande mêlée, nommée béhor à l’origine et aujourd’hui béhourd, que ce sont affrontés les portes-couleurs de chaque nation unit autour des valeurs de la chrétienté.

Tout autour de la lice, dans des tribunes aménagées à l’image de celles du moyen-âge et relayées par des écrans géants, des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes de tous pays s’étaient rassemblées en présence des différents chefs d’Etat invités pour l’événement.


L’affrontement opposa deux groupes de chevaliers et champions défendant la même couleur. Pour célébrer la bravoure, son altesse Charles Edouard I avait demandé aux cavaliers de renoncer à leur monture afin de combattre à pied comme ont pu le faire jadis  les chevaliers anglais. Bien qu’équipés d’armes émoussées, les combats furent âpres et d’une énergie qui surprit son altesse pourtant amateur éclairé de ce type d’épreuve.


C’est le comte anglais John Horse qui, pressé d’en découdre, hurla le cri de guerre de sa maison et encouragea ses compagnons de circonstance à foncer contre les boucliers du camp adverse. Ne s’en laissant pas compter et lui-même très exalté, le coréen Yi Jong-Woon  descendant du Grand Roi Sejong lui répondit avec un son autant strident qu’exotique … Certainement un cri de guerre secret destiné à tétaniser l’adversaire. C’est alors que la bataille commença à grand fracas d’épée, masse et fléau  d’armes sur des boucliers encore intacts et reconnaissables.


Dans une charge impétueuse, frappant  et bousculant tantôt destre et senestre, Frederic de Waldek, Duc de Namur et représentant du Royaume de Belgique, fit reculer moult adversaires, fit voler les mailles de haubert déchirés, et il abattit son épée  heureusement émoussée sur le heaume flambant neuf de  Grigori Dvalishvili. Ce dernier, manifestement peu enthousiaste dès le début de la mêlée et faisant mine de repartir vers sa tente n’eut que le temps d’appeler au secours et de parer maladroitement le coup, il s’effondra sur le sol. Sonné il fût évacué aidé par messire son père manifestement affecté.


Non loin de là, le camarade Sarkosky, portant un casque à nasal ne masquant pas un sourire carnassier, défia le sud africain Patke Froman champion de Kurling armé pour l’occasion d’un fléau. Il opposa une résistance honorable en évitant les retours de cette arme capricieuse sur sa propre face. Mais il dû reculer prestement sous les coups de boutoir rageurs du Zimbabwéen dont le style peu académique, et que d’aucuns décriront comme rustique, n’en demeura pas moins efficace.


Gêné un instant par sa magnifique cape blanche immaculée mais porté par les cris d’encouragement de centaines de jouvencelles, Wilhelm von Bergsman, celui qu’on appeeeelle le chevalier Blanc, réalisa tout en chantant d’élégantes et fines passes d’armes qui firent reculer le champion italien Don Aldo Corrado moins à l’aise à pied que sur sa monture. Ceci eu pour effet de déclencher de nouveaux cris d’hystérie de la part des donzelles dans les tribunes qui hurlèrent « Wilheeeeeeeelm !!!! je t’aiiiiiiiime ».


Mais ce fût ensuite le bruit du fer contre le fer et des heaumes cabossés par messire Anatoli Kuznetsov, général en chef des Armées du Caucase qui retinrent l’attention. Messire Nicholas Louis Charles Norton Knatchbull, de nationalité pakistanaise mais descendant du 1er comte Mountbatten de Birmanie,  put mettre à profit son stage intensif de rattrapage dans le maniement des armes. C’est sans doute ce qui lui évita d’avoir le heaume et le crâne fendu en deux par la flamberge de messire Kuznetsov. En effet, messire Knatchbull eut l’audacieux réflexe de se jeter derrière un de ses compagnons esquivant de peu l’attaque foudroyante du russe. C’est lors de ce redoutable échange que l’on entendit d’abord un cri d’excitation puis un long soupir de la part du président pakistanais Benhammoud Al Khazar installé en tribune d’honneur avec les autres chefs d’Etat.


Puis face au général et aristocrate russe, Nicolas de Syrkoza évita de justesse de porpisser dans ses chausses, heureusement encore enthousiasmé par la bénédiction qu’il reçut le matin même du Saint-Père. Rendons-lui grâce… Mais il ne put résister à l’assaut et s’effondra au sol ayant ensuite toutes les difficultés pour se remettre debout sous l’effet du poids de son armure. Il lui fallut l’aide de messires Noah Levenstov  et Alexandre Dvalishvili revenu en lice. Ces derniers opposèrent une résistance surprenante à messire Rodrigue Atuduqueur, colombien,  et au zimbabwéen Naki Jadis, tous deux vaillants mais bénéficiant de leur jeunesse.


De son côté, le comte autrichien Siegfried von Starkhausen commença le Behor avec virtuosité. Confirmant son expertise dans l’art chevaleresque, il dévoila de jolies bottes mais fut pris de malchance. Légèrement derrière lui à sa destre, son compagnon de bataille Dietl Bergmi,  allemand passionné de livres d’histoire, reçut un coup de masse sur son bassinet qu’il avait omis de fermer pour mieux s’émerveiller du spectacle. Bien mal lui en prit car sa paire de lunettes vola au sol. Il commit alors une tragique erreur de débutant: il se mit à quatre pattes pour les chercher et les ramasser alors que la bataille se déchainait. Or, au même moment messire von Starkhausen subit l’assaut peu orthodoxe du géorgien Noah Levenstov exalté à l’idée de briller devant son fils en tribune. Préparant une riposte fulgurante, l’autrichien opta pour une esquive sur sa droite … hélas, comme dans une mauvaise blague, il trébucha sur Dietl Bergmi pour se retrouver sur le dos à la merci du Georgien pas peu fier d’avoir le dessus sur un tel héros. Dès lors le jeune allemand se fit huer par le public jusqu’à la fin de la mêlée.


En même temps des clameurs gagnèrent en puissance à la vue des exploits du jeune escrimeur professionnel allemand Patrick Buggel. Le jeune et séduisant prodige avait lui aussi son cortège de jouvencelles manquant de défaillir à chaque exploit et ne pouvant réfréner de stridents « Patriiiiiiiiiiiiiiiiick ! ».  Certainement transcendé par l’événement et les paroles du Saint Père, il meshaisgna le valeureux sir Pedro do Brasil. Sa résistance fût farouche mais son bouclier brisé, il dut sortir de la lice pour s’en procurer un autre. Puis messire Buggel fit rendre grâce Mombo Ralouf qui ne put soutenir l’assaut. A la surprise du public, c’est Michel Kolingba le champion centrafricain qui vint à l’assaut de sir Buggel. Acte courageux aux yeux du public pour un champion à la silhouette si fine, ne portant qu’une armure légère mais lui cachant néanmoins le visage. Hélas la bravoure ne suffit pas car, par une botte habile d’escrimeur, messire Buggel désarma son adversaire. Ce dernier provoqua une nouvelle surprise en exécutant ce qui sembla être un début de révérence…


C’est alors que Bore, prince de Norvège et fils du roi déchu de Norvège Harald V de la Maison d'Oldenbourg, décida de passer à l’action. Jusque là, comme par courtoisie ou pour chercher un adversaire digne de lui, à vrai dire nous l’ignorons, Bore avait laissé ses compagnons entamer l’affrontement. Mais subitement il leva au dessus de son imposante armure son énorme marteau de guerre et éructa à travers son heaume. Aux dires du public il s’agissait d’un énorme « brrooOOARRRR ! ». Sans doute le nom d’un illustre ancêtre. Toujours est-il qu’il se rua dans la bataille faisant son chemin en dévastant boucliers après boucliers. Il manqua de peu d’arracher le bras de Godefroy de Mallet qui ne put s’empêcher de s’écrier : « encore un blond … avec ses mains de blond, ses muscles de blond …tudieu ! ils me poursuivent ! au ski … à la piscine … ».

Méprisant l’affront, le prince Bore se rua ensuite sur le frère du Tsar, messire Alexandr Romanov. Il lui fallut toute son expérience pour contenir autant qu’il put les assauts de messire Bore. Mais il dut céder et aurait sans doute chancelé définitivement sous un dernier coup  sans l’intervention de messire Anatoli Kuznetsov. Le duel qui opposa alors les deux preux combattants émerveilla l’assistance tant il était enragé et difficile à partager.


Nous pûmes même entendre le chancelier Walther Weissnig hurler longuement en Allemand en dépit de la retenue qui caractérise pourtant cet homme habituellement si pondéré. Or sachez chers auditeurs que subir à proximité des pareils hurlements en allemand peut véritablement traumatiser.


Il est hélas impossible de vous narrer tous les hauts faits d’armes qui eurent lieu en ce jour béni. Et départager de tels champions ne fut guère aisé pour son altesse Charles Edouard I qui félicita chacun des participants. Mais il du se résoudre à proclamer son verdict en déclarant sir Patrick Buggel le plus hardi suivi de très prêt par messire Anatoli Kuznetsov , le Prince Bore et enfin Frederic de Waldek, Duc de Namur.